René et Marlène Cotton

Nicolas SCHIAVON

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René Cotton aux 24h Francorchamp

Les grandes figures de Citroën : René et Marlène Cotton

René Cotton, celui par qui Citroën a professionnalisé son engagement en compétition automobile

René Cotton
René Cotton

À l'origine, Citroën ne se sent pas une vocation pour la compétition. Mais le succès de Paul Coltelloni sur le Monte-Carlo 1959, à bord d'une ID 19, va très vite bouleverser la donne.

Le pilote a été aligné par Paris-île-de-France, entité sportive dirigée par René Cotton, qui prend la tête de l'écurie officielle Citroën en 1965. Ce natif de Sainte-Colombe, dans le Rhône, qui a vu le jour en 1914, est un patron dans l'âme. Son passé de champion l'aide à placer ses pilotes dans les meilleures conditions.

René Cotton aux 24h Francorchamp
René Cotton aux 24h Francorchamp

Avec lui, les DS, véritables bêtes de course, enchaînent les victoires, y compris dans les conditions les plus délicates. En 1969 et 1970, cette voiture mythique s'impose sur le rallye du Maroc. Mais il lui faut vite trouver une remplaçante. René Cotton se tourne alors vers la SM qui, nettement plus lourde et empâtée que sa devancière, n'en demeure pas moins une remarquable concurrente.

René Cotton aux 24 h de Francorchamp
René Cotton aux 24 h de Francorchamp

Celle-ci s'impose une nouvelle fois au Maroc, en 1971. Malheureusement, ce succès conserve encore aujourd'hui un goût d'amertume pour les nostalgiques de cette époque. Il s'agit, en effet, du dernier sous l'ère de René Cotton, décédé peu après des suites d'un cancer.

Avant de diriger le service Compétition René Cotton a eu un passé de pilote. Il a notamment remporté deux fois les 24 heures de Francorchamps.
Avant de diriger le service Compétition René Cotton a eu un passé de pilote. Il a notamment remporté deux fois les 24 heures de Francorchamps.

FEMME DE CARACTÈRE, MARLÈNE COTTON A BRILLAMMENT POURSUIVI L’ŒUVRE DE SON MARI, RENÉ.

Marlene cotton citroen competition
Marlene cotton citroen competition

En septembre de la même année, son épouse, Marlène, reprend les rênes du service Compétition Citroën. La nouvelle a de quoi surprendre le monde machiste de l'automobile.

Mais la légitimité de cette femme de tempérament ne fait aucun doute. Ancienne assistante de l'équipe Paris-Île-de-France, elle participe activement au développement du service course de Citroën, au côté de son patron et mari, aux méthodes de management reconnues.

Dans la France des années 1970, le slogan "on a pas de pétrole mais on a des idées, faisait fureur. Des idées, Marlène Cotton n'en manquera pas pour ses missions
Dans la France des années 1970, le slogan "on a pas de pétrole mais on a des idées, faisait fureur. Des idées, Marlène Cotton n'en manquera pas pour ses missions

Spectatrice privilégiée des succès sportifs de la marque, elle met tout en œuvre pour se montrer digne de l'héritage qui lui est légué. Malgré des moyens financiers plus limités qu'auparavant, elle sait faire preuve d'astuce pour maintenir Citroën dans le gotha international. Ainsi, elle impose, en 1972, quelques réaménagements sur la SM. Raccourci et équipé d'un moteur plus puissant, ce modèle se distingue sur le rallye du Portugal en prenant la troisième place du podium.

Citroën devra malheureusement renoncer à poursuivre l'expérience, la FIA interdisant au Groupe V de s'aligner en rallye. Budgets dérisoires, rachat de Citroën par Peugeot, la firme essaie malgré tout de faire bonne figure.

Objectif en partie atteint en 1977 et 1978, sur le rallye du Sénégal, dont la CX sort par deux fois vainqueur. Le nom de Marlène Cotton, comme celui de son dernier mari, Jacques Wolgensinger (ex-directeur des Relations publiques et de l'Information de Citroën) resteront à jamais associés à l'épopée du double chevron.

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