DS5 vole de ses propres ailes

Nicolas SCHIAVON

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Nouvelle DS DS5

DS5 vole de ses propres ailes

A l'occasion de son restylage, la DS5 abandonne ses chevrons pour se démarquer des Citroen. A-t-elle pour autant plus de qualités et moins de défauts ? Réponse avec l'essai de cette version pourvue du nouveau moteur diesel BlueHDi 150.

Le changement c'est l'arrivée du moteur 2.0 BlueHDi 150 à la norme Euro 6 en remplacement du HDi 160 pour les DS5 BlueHDI. Il se positionne entre les 1.6 BlueHDi 120 et 2.0 BlueHDi 180 EAT6 qui ont intégré la gamme depuis quelques mois déjà. Pour les amateurs de moteurs à essence, la bonne nouvelle vient du 1.6 THP 165 EAT6 qui apporte douceur et vigueur ainsi qu'un malus limité à 150 € contre 2 200 € pour l'ancien THP 155 BVA6. Fin 2015, la DS5 essence passera en mode performance avec le 1.5 THP 210 à boite manuelle : 210 ch, malus de 500 €.

DS5 A CONDUIRE

Plaisante et confortable
En plus de son catalyseur de NOx (un polluant du diesel), le BlueHDi de 150 ch est porteur de bonnes nouvelles : seulement 103 g de CO2/km pour 4,0L/100 km en valeur mixte homologuée. Les entreprises, grandes consommatrices de voitures familiales, vont apprécier. Les particuliers aussi, puisque la DS5 BlueHDi 150 n'oublie pas d'être performante avec 9,8 s de 0 à 100 km/h.
Dommage : comme nous l'avions constaté avec le BlueHDi 180, le nouveau diesel de la DS5 est moins discret que les anciens HDi, et même un peu plus rugueux dans son fonctionnement.

La calandre de la marque, qui sera déclinée sur la DS4 à l'automne 2015 puis sur la DS3 au printemps 2016. Nommée DS Wings, cette calandre chromée est installée de manière plus verticale et elle rajeunit la face de la DS5. Elle est encadrée par de nouveaux projecteurs qui combinent la technologie LED pour les feux de jour et les ampoules au xenon pour les phares (ce qui permet de conserver la fonction éclairage pivotant.., comme la DS d'origine. Les clignotants à défilement et la nouvelle teinte Bleu de Chine d'apparence très foncée constituent les deux autres changements extérieurs. La moisson de nouveautés esthétiques est donc un peu maigre pour un modèle qui incarne la nouvelle identité de la marque DS automobiles.

Cela n'a rien de rédhibitoire sur route, surtout que la DS5 sait choyer ses passa­gers. Depuis fin 2013, tous les modèles fa­briqués bénéficient de trains roulants re­vus et de nouveaux amortisseurs qui apportent un meilleur confort de roule­ment et une diminution du niveau vibra­toire. Sur ce point du confort, Citroen avait écouté le mécontentement de la clientèle. C'est aujourd'hui à DS d'apporter encore quelques améliorations comme une sonorité moins toc des clignotants, une diminution des reflets de la planche de bord dans le pare-brise et l'arrêt de cette stupide alarme qui se déclenche quand on ouvre la porte conducteur moteur tournant. Par ailleurs, booster l'ordina­teur de bord serait une bonne idée car l'attente est parfois trop longue quand on sollicite le multimédia. Cela peut sembler du pinaillage mais, dans le premium, la différence se fait souvent sur des détails.

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DS5 À VIVRE

Mise à jour technologique
Née en 2011 avec un système multimé­dia vite dépassé, la DS5 a porté son effort sur ce point à l'occasion de son restylage. L'installation d'un écran tactile a permis de gommer douze boutons sur la planche de bord tout en simplifiant la circulation dans les menus du multimédia et du GPS. C'est bien vu, et le contenu tech­nologique s'enrichit aussi d'équipements comme le détecteur d'angle mort ou le système Mirror Link. Ce dernier permet de dupliquer le contenu de smartphones Android (en fait, les derniers Samsung et HTC seulement) sur l'écran multimé­dia via quatre applications dont un GPS Europe, un tuner de radios internatio­nales et le système Coyote. D'ici à la fin de l'année, Carplay entrera dans le sys­tème des DS5 pour profiter des mêmes connectivités avec les iPhone 5 et 6.
Autour de cet écran, le mobilier n'a pas bougé. Et c'est tant mieux car cette am­biance « cockpit » compose la signature intérieure de la DSS. Cet habitacle, com­parable à nul autre, garde donc ses avan­tages (belle finition, matériaux flatteurs, originalité) et ses défauts (peu de range­ments facilement accessibles, com­mandes un peu dispersées). Par ailleurs, l'ensemble apparaît toujours aussi mas­sif avec son gros volant, ses montants épais et ses mollettes de grand diamètre. On est à l'opposé de l'élégance d'un in­térieur de BMW Série 3. Pourtant, DS a revu quelques matériaux, comme les pla­cages de contre-portes et de console cen­trale en aluminium, et fait entrer un cuir de haute qualité dans l'habitacle : le cuir semi-aniline, rarement utilisé dans l'automobile et supérieur au cuir Nappa pleine fleur déjà de belle facture.

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