MARCHÉ 2012 Sept marques ont battu leur record de France

N.S Carideal

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Les 35 Premières marques automobiles en France

Après avoir été soutenu de manière artificielle, le marché français a fini par être rattrapé en 2012 par le contexte économique. La chute est d'autant plus violente que les aides gouvernementales des années pas­sées (primes à la casse, bonus écologique à mon­tants élevés) ont asséché la demande en anticipant les achats de renouvellement : 1,899 million de voitures vendues en 2012, soit une baisse de 13,9 % par rapport à 2011, et le plus bas niveau atteint depuis 1997. Mais tous les constructeurs ne sont pas égaux face à la crise. Quatorze d'entre eux ont enregistré en 2012 des résultats en hausse, et sept ont même battu leur record de ventes en France. Dont quatre multirécidivistes : sixième année record consé­cutive pour Chevrolet, quatrième pour Audi et Kia, deuxième pour Skoda. Hyundai France, deve­nue filiale en janvier 2011, a pleinement profité de ce nouveau statut, et des investissements qui l'accompagnent : progression des ventes de 42 %, et nouveau record de France qui efface celui établi en 2004, date du début de l'avènement de Kia, sa marque soeur. La vie est donc belle pour le groupe coréen. Pour Land Rover aussi, qui profite de l'en­gouement suscité par l'Evoque: résultat en hausse de 80 % (l) par rapport à 2011, et nouveau record avec 7770 ventes, soit 17 de plus qu'en 1999. Enfin, Porsche a également battu son record, qui remon­tait à 2007, grâce au renouvellement de la 911 et à la très belle tenue du Cayenne.

Dacia récoltera en 2013 D'autres marques ont fêté paisiblement le Nouvel An. Volkswagen, avec sa gamme tentaculaire, est restée à niveau élevé après une moisson record en 2011: recul de 6 %, nettement inférieur à celui du marché, alors que son modèle vedette, la Golf, renouvelée en novembre, donnera sa pleine puis­sance en 2013. Quasi-stabilité pour Nissan - 3 %, qui garde sa place de premier construc­teur japonais malgré la hausse de Toyota (+ I %) : le succès du Juke ne se dément pas, et le Qashqai continue de progresser d'année en année, phé­nomène sans précédent pour un modèle qui fêtera en mars son sixième anniversaire ! BMW (+ 4 %) et Mercedes (+ 9 % bien que la nouvelle Classe A ne soit arrivée qu'en septembre) ont également des raisons de se réjouir. De même que Mini (- 1 %). Et Dacia a limité la casse : -9 %. Pas mal du tout pour une année charnière, marquée pal quatre lancements ou renouvelle­ments : Lodgy en avril, Dokker en octobre, San­dero et Logan en décembre. Dacia a semé, et récoltera en 2013.

Renault : mêmes ventes qu'en 1966 ! Cet inventaire des constructeurs qui ont tiré leur épingle du jeu en 2012 permet de déterminer trois familles : le haut de gamme (Audi, Land Rover, Porsche, Mercedes, BMW, Mini), les grands généralistes asiatiques (Nissan, Toyota, Kia, Hyundai), les marques à bas prix (Chevrolet, Dacia) ou qui offrent beaucoup à prix raisonnable (Skoda). Volkswagen représente un cas à part : la plus haut de gamme des enseignes généralistes... Par opposition, apparaît aussi le genre des constructeurs qui souffrent, les grands généra­listes européens : Renault (- 25 %), Fiat et Ope] (- 24 %), Ford (- 20 %), Citroën (-18 %), Peu­geot (- 18 %) qui aurait dû faire mieux, avec la 208 lancée en mars. Tous ont enregistré des pertes supérieures au recul du marché français. Et leur décrue ne date pas de 2012. Avec 343345 véhicules, Renault est retombé à son niveau de... 1966, à des années lumières de son record de ventes, 805 000 véhicules en 1982. La première marque de France fera évidemment mieux en 2013, avec la nouvelle Clio lancée en octobre. Mais sa contre-performance en 2012 indique combien sa gamme a vieilli, et perdu son caractère innovant. Pour Fiat, la situation est inquiétante : 43 500 ventes en 2012, et 13' rang au classement des marques, contre 154 500 ventes et 5`e rang en 1996. 35-premieres-marques-automobile-en-france-carideal-mandataire-automobile-2.jpg

L'évolution du marché français

Le jeu fait des perdants Certes, depuis les années 80 et 90, les frontières se sont ouvertes, dans les deux sens. Les marques ont cédé du terrain sur leur propre sol, pour aller en conquérir ailleurs. Mais ce jeu, qui ne faisait que des gagnants lorsque l'économie était florissante, désigne maintenant ses premiers per­dants puisque la conjoncture s'est retournée. Et l'année 2013 pourrait être celle de tous les dangers pour les généralistes européens déjà durement éprouvés en 2012. Car tous les analystes concor­dent : leurs prévisions pour le marché français se situent dans une fourchette de 1,7 à 1,8 million de véhicules...

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