Jaguar XJ : la mutation du félin

N.S Carideal

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Jaguar XJ : la mutation du félin

Quand on découvre cette Jaguar XJ, édition 2010, on est forcément interloqué par le parti-pris du félin britannique. Même si on constate certaines ressemblances avec sa petite sœur la XF, la XJ n’a plus rien à voir avec les modèles historiques. Immédiatement, on remarque la face avant impressionnante avec l’immense calandre, le long capot et les optiques effilés qui sont soulignés de diodes. Même si le choc est violent, force est de reconnaître que l’avant de cette XJ nous semble plutôt réussi car il véhicule indéniablement une image de sportivité et de dynamisme, tout en ne reniant pas son coté haut de gamme.

Si l’avant fait débat, il en est de même du profil. Fini la forme en trois volumes et bonjour aux 2 volumes. Le coffre est désormais dans la suite de l’habitacle avec une chute de pavillon tout en douceur. L’arrière est moins sujet à la critique avec un aspect particulièrement simple pour ne pas dire épuré puisque seul le logo de la marque trône au milieu du coffre. Même le bouton d’ouverture du coffre est déporté sur la partie droite du pare-choc.

Même tendance à l’intérieur de cette XJ qui amorce un tournant. Ainsi, quand on prend place, on découvre une ambiance unique où le principal changement concerne l’organisation puisque les boiseries passent au second plan en se trouvant implantées sur un demi-cercle partant des portières et passant à la base du pare-brise. C’est vraiment original et d’autant plus étonnant que le bois était souvent mis en avant par la marque. Aujourd’hui, le regard est capté par la forme originale de la planche de bord en cuir qui est chapeautée par des aérations circulaires très proéminentes et pas forcément très bien intégrées.

On reste également sur notre faim quand on aperçoit la montre au centre de la planche de bord qui est en plastique. On est très loin de l’image haut de gamme de Jaguar. En revanche, très bonne idée d’avoir repris le système d’ouverture de la boite à gants par effleurement et la commande de boîte de vitesses circulaires, deux points déjà présents sur la XF. Même si la nouvelle XJ n’embarque pas le contenu technologique de certaines de ses concurrentes comme par exemple la lecture des panneaux de signalisation, les systèmes de prévention des collisions, elle innove avec des compteurs entièrement numériques. Il s’agit tout simplement d’un écran. Même si ce dispositif peut être séduisant, notamment de nuit, il ne comporte pas selon nous que des avantages puisque sa visibilité est très largement réduite lorsque le soleil le frappe directement. On reprochera également un certain manque de noblesse. Les compteurs traditionnels ont, selon nous, encore un bel avenir, notamment pour les berlines des segments supérieurs. Conservatisme aussi en matière d’équipements. C’est du classique ! Seules touches d’originalité : la surveillance des angles morts en option ou l’écran double ainsi que le système audio Bowers & Wilkins de 1 200 W qui sont de série sur le haut de gamme.

Les plus :

  • La face avant agressive et statutaire à la fois
  • Très bon confort
  • Silence de fonctionnement
  • Sonorité du 3.0 D flatteuse pour un diesel
  • Habitabilité arrière de la version longue
  • Douceur de la boite de vitesses

Les moins:

  • Certains détails de finition dénotent comme la montre en plastique
  • Intégration peu discrète des bouches d'aération
  • Manque d'ergonomie pour le levier de vitesses
  • Design d'ensemble non conventionnel
  • Choix d'un écran à la place des compteurs
  • Manque d'équipement technologique

Voir aussi : jaguar XF Estate

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