Renault Laguna I occasion
A son lancement, la Renault Laguna figurait parmi les références de sa catégorie en matière de liaison au sol, si bien qu'aujourd'hui elle ne parait toujours pas ridicule dans ce domaine. Le confort de suspension est excellent, et le comportement routier équilibré laisse une bonne marge de sécurité. Hélas, cette laguna n'aura jamais vraiment obtenu les moteurs que son châssis méritait. En diesel, le 2.2D est indigne de la catégorie, tandis que le 2.2 dt se montre très gourmand. Le 1.9 dti étant bruyant, mieux vaut se tourner vers les rares dci de 110 ch qui malheureusement restent chèrs. En essence, il convient de privélegier les moteurs multisoupapes apparus après le restylage. Ces derniers sont plus performants, plus agréables et plus sobres à la pompe que les vieux blocs qu'ils ont remplacés.
A l'intérieur, le style et les motifs des selleries ont vieilli. La présentation apparait du coup un peu terne. Mais les sièges sont très bien déssinés, l'équipement est complet, voire riche, pour peu que l'on évite les versions RN, RNA, RNE, et autre RT, RTE, RTA. L'habitabilité se situe dans la bonne moyenne du segment, même si la garde au toit n'a rien d'extraordinaire aux places arrières. Le coffre est spacieux et facile à charger grâce au hayon. Toutefois, les amateurs de brocantes se précipiteront sur le break Névada, très recherché pour son vaste volume intérieur, aux tarifs élevés en occasion. A noter également que certaines variantes du Nevada ont même reçu une banquette à deux places pour enfants, installée dans le coffre dos à la route.
La Laguna a enregistré un nombre d'incidents supérieur à la moyenne. Les modèles construits jusqu'en novembre 1997 ont ainsi été exposés à des risques de corrosion sous le châssis, particulièrement dans les zones montagneuses exposées au sel. Dans l'habitacle, les selleries vieillissent parfois mal avec des déchirures, les plastiques s'avèrent fragiles et l'electronique capricieuse. En outre la courroie de distribution lâche souvent sur les versions 2.2D de 1995, tandis que leur pompe à eau fuit. Ce défaut existe aussi sur les versions les 22DT. Le turbo des 1.9 DTI se montre fragile, tout comme ses courroies d'accessoires et de distribution. Une campagne de rappel a été lancée en 2002. Enfin les boites de vitesses sont peu fiables sur les 22D de 1995 et sur les versions 2.0 automatiques de 1994 à 1998. Remplacement fréquent à partir de 70000 km.
